<aside> <img src="/icons/mountains_blue.svg" alt="/icons/mountains_blue.svg" width="40px" /> Pour explorer les montagnes de la côte Est du Groenland, nous avons mené cet été une expédition d’un mois au départ de l’Islande.
Animés par une quête de liberté et d’autonomie, nous avons cherché à nous affranchir des dépendances logistiques et des entraves géographiques, tout en limitant au maximum notre impact. Pour cela, nous avons fait le choix de la légèreté et de l’adaptabilité, en mêlant alpinisme et navigation, en utilisant un catamaran de sport comme véhicule et en éliminant tout le superflu.
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Au début de l’été, nous avons transformé un catamaran de sport d’occasion, conçu pour régater à quelques centaines de mètres de la côte, en véhicule capable de naviguer aussi bien en haute mer que dans les fjords et de transporter notre matériel. Installés à Arzal, dans le Morbihan, nous avons mis en oeuvre des solutions déjà employées par d’autres navigateurs… et en avons inventé d’autres, toujours aussi simples que possible ! En mer comme en montagne, nous nous fions à des systèmes low-tech et fiables, que nous savons réparer en cas de besoin.
La première étape fut de rejoindre le Groenland, par la mer. Partis de Reykjavik le 3 août, nous avons longé les côtes islandaises durant trois jours avant de nous élancer pour une traversée de 200 milles nautiques vers les fjords de la côte Est. Après deux jours de haute mer, nous avons atterri à la hauteur du 69ème degré de latitude, à près de deux cents kilomètres du seul village de la région.
Durant deux semaines, nous sommes partis à la rencontre des glaciers, sommets, arêtes et voies rocheuses pour imaginer des voies, concevoir des itinéraires, rencontrer les obstacles et les surmonter. Durant nos raids de trois à quatre jours, nous laissions notre catamaran en sécurité sur des plages avec nos réserves de nourriture, et l’utilisions pour nous déplacer entre les fjords ou à l’intérieur de ces derniers.
A la fin du mois d’août, nous avons à nouveau navigué trois jours en haute mer pour rejoindre l’Islande et rentrer à la maison, au rythme du souffle des baleines qui nous ont escortés sur plus de la moitié de la traversée !