<aside> 🇫🇴 Conseils pour naviguer aux îles Feroe

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Les féringiens revendiquent fortement leur héritage viking. Comme les islandais, ils ont conservé une langue, le féringien, distincte du danois et plus proche de celle des anciens temps. Isolés, dans un climat difficile, ils affectionnent les bateaux à rame traditionnels qu’ils continuent de fabriquer, d’utiliser pour aller pêcher ou pour faire des courses. Une fois par an, à la Saint Olaf, ils s’habillent en costume traditionnel (et boivent beaucoup). Et le grind, critiqué par la Terre entière, reste une tradition solidement ancrée. Bref, ils sont plutôt fiers de leur culture.

Historiquement éleveurs de moutons, les féringiens sont venus tardivement à la mer. Mais depuis le XIXème siècle, restent un peuple de marin. En discutant avec des habitants rencontrés au hasard, on perçoit rapidement que la plupart des hommes sont marins, sur des navires de pêche ou de commerce. Ceux qui exercent un autre métier ont souvent un petit bateau de pêche, équipé de matériel professionnel, pour aller pêcher dans les fjords ou entre les îles le soir et le weekend.

En revanche, la plaisance et la navigation à voile sont totalement absentes des Feroe. L’été, quelques voiliers norvégiens danois s’y hasardent. En naviguant dans les Feroe, on comprend rapidement la raison de ce désintérêt : les conditions sont franchement difficiles pour la navigation à la voile, et l’aviron ou le moteur sont bien plus adaptées. Comme en Islande, j’ai d’ailleurs souvent pensé, en naviguant ici, à l’intérêt d’un voilier voile-aviron hauturier…

Partout, on est bien accueillis. Les bateaux à voile sont peu nombreux et les plaisanciers sont avant tout perçus comme des marins, et respectés comme tels. La plupart des habitants sont eux-mêmes des marins. Les pêcheurs et autres professionnels sont bienveillants, très aimables et heureux de partager leurs infrastructures avec ceux qu’ils considèrent comme leurs hôtes.

Les féringiens et la mer

Tous les féringiens sont un peu marins. Historiquement, il s’agissait d’un peuple d’éleveurs de moutons, dépendants du Danemark et de la Norvège pour son approvisionnement en matières premières. Les moutons sont toujours là, quasiment partout. Mais ils sont désormais élevés davantage par tradition que comme activité économique. Désormais, et depuis deux siècles, l’économie et l’activité des féringiens sont tournés vers la mer. Une proportion très importante des hommes travaillent sur les navires de pêche ou de commerce, ou bien sur les chantiers et les nombreuses fermes à poissons. Ceux qui exercent d’autres professions possèdent souvent un petit bateau pour aller à la pêche et jouer avec les courants. Cette activité explique d’ailleurs qu’il soit difficile de trouver du poisson frais : les féringiens le pêchent eux-mêmes et le partagent avec leur famille et leurs amis, tandis que le poisson débarqué par les navires professionnels est directement déchargé dans les usines de conditionnement et exporté.

Ce tropisme maritime conditionne fortement l’accueil réservé aux bateaux étrangers.

Les courants

La première chose à prendre en compte, ce sont les courants. Déterminés par les marées, ils sont amplifiés par le Gulf Stream et par la configuration géographique des îles. Ils sont puissants et il est impossible de naviguer sans les prendre en compte - même en naviguant au moteur.

L’application mobile RÁK, malgré ses bugs, les cartographie très précisément et constitue la meilleure source d’information

La cartographie

Les eaux féringiennes sont cartographiées avec précision et fiabilité.

Les fjords

Les féringiens élèvent beaucoup de poissons. Beaucoup de fjords comptent ainsi des parcs à poissons (généralement bien signalés et notés sur les cartes) autour desquels gravitent généralement quelques bateaux de travail. On peut voir les poissons en sauter.

Les ports et mouillages

On pourrait presque renommer cette partie et se contenter de l’appeler « les ports », tant les mouillages possibles sont rares et difficiles…