Le Svalbard se prête à la navigation à la voile.

Autour du Svalbard, nous avons essentiellement navigué à la voile, remettant ainsi en cause l’idée selon laquelle « en Arctique, on navigue au moteur ». Cette idée, véhiculée par beaucoup de marins arctiques, semble donc une justification à l’utilisation du moteur par des voiliers trop lourds et des marins trop pressés, engagés par des impératifs commerciaux ou de communication (charter, expéditions scientifiques, etc.) ou tout simplement réticents à consentir aux efforts de manoeuvre, d’organisation et d’anticipation. Le mat devient alors un élément presque décoratif, permettant au bateau de conserver une image écologique et romantique, et les voiles ne sont plus déployées que sur les grandes traversées hauturières ou lorsque les conditions sont idéales.

Au cours de notre navigation autour du Svalbard, nous avons croisé trois voiliers en mer sur la côte ouest. Tous trois naviguaient au moteur, alors que le vent était pourtant établi.

Le Svalbard est un territoire administré

Bien qu’il soit sauvage, le Svalbard est administré, surveillé et contrôlé par les autorités norvégiennes. Les secours y sont organisés, et des hélicoptères peuvent intervenir très rapidement en presque n’importe quel point de l’archipel. Un brise-glace du gouverneur patrouille en permanence le long des côtes, tandis que les garde-côtes norvégiens sont également présents. Enfin, un réseau conséquent de cabanes existe sur tout l’archipel, pouvant servir de refuge. Des représentants du gouverneur occupent certaines d’entre elles et surveillent ainsi les activités.

Cette présence institutionnelle est toutefois beaucoup plus légère dans la partir orientale du Svalbard.

La navigation au Svalbard est moins exigeante qu’on ne l’imagine

Depuis Longyearbyen, quelques locaux naviguent en bateau à moteur autour de Spitzbergen, avec des pêche-promenade d’une dizaine de mètres. En couple et en flotille, leur présence montre que ces eaux sont finalement accessibles si l’on dispose des bonnes informations. C’est toutefois beaucoup moins le cas dès qu’on s’éloigne vers le Nord-Ouest ou qu’on se trouve à plus de quelques jours de Longyearbyen.

Par ailleurs, les algues et les vents catabatiques ne nous ont pas posés de réels problèmes au mouillage. Nous n’avons jamais dérapé, et sommes toujours parvenus à remonter l’ancre au guindeau. Toutefois, je ne regrette pas d’avoir surdimensionné le mouillage avec 60m de chaîne et une ancre de 12 kilos.


Expés précédentes :

Liberté, autonomie et légèreté en milieu arctique. Expédition amphibie sur la côte Est du Groenland.

Freedom, autonomy and lightness in the Arctic. Amphibious expedition on the East coast of Greenland.

De la baie des phoques à la baie des ours

Naviguer en Islande

Naviguer aux îles Feroe

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